Dorothy Baker a joué un rôle déterminant dans la mise en place des organes directeurs de la foi bahá’íe. Elle s’est efforcée de refléter les attributs divins et est décédée en servant la Foi.

Dorothy Baker eut l’honneur de rencontrer ‘Abdu’l-Bahá quand elle était toute petite. C’est la grand-mère de Dorothy qui l’emmena voir ‘Abdu’l-Bahá alors qu’il se trouvait en Occident. Arrivée dans une maison qu’elle n’avait jamais visitée auparavant, Dorothy entra dans une pièce bondée. De nombreuses personnes discutaient calmement et respectueusement en attendant que ‘Abdu’l-Bahá prenne la parole. Lorsque Dorothy et sa grand-mère entrèrent, le Maître sourit et fit signe à la petite fille de s’asseoir près de lui. Ravie, mais ressentant une légère appréhension, elle traversa la pièce. Sans lever les yeux, elle passa doucement devant tous les autres invités pour aller s’asseoir sur le tabouret près des pieds de ‘Abdu’l-Bahá.

Assise, les yeux baissés, fixant ses chaussures noires, Dorothy n’avait pas le courage de regarder ‘Abdu’l-Bahá quand il commença à parler. Mais sa peur disparut rapidement. Elle se sentait attirée par la chaleur de la présence aimante de ‘Abdu’l-Bahá. Sa personnalité lumineuse était magnétique. Sans même se rendre compte qu’elle avait bougé, Dorothy découvrit qu’elle s’était tournée vers lui, les coudes sur les genoux et le menton dans les mains, regardant le visage radieux de ‘Abdu’l-Bahá.

Dorothy n’a jamais pu se rappeler ce que ‘Abdu’l-Bahá avait dit ce jour-là. Elle ne se souvenait que de son visage aimable, de sa voix mélodieuse et de la chaleur de sa présence. Ses yeux pleins d’amour semblaient lui parler des mondes spirituels de Dieu. Avec le temps, l’amour de Dieu qui était né dans son cœur devint si grand qu’elle décida d’écrire à ‘Abdu’l-Bahá. Elle le supplia de lui permettre de les servir, lui et la cause de son père, Bahá’u’lláh. Dans sa réponse à Dorothy, ‘Abdu’l-Bahá la félicita pour son objectif, l’assura des bienfaits de Dieu et exprima l’espoir que son vœu se réalise. Et, en effet, Dorothy se consacra sa vie durant à servir Dieu et l’humanité.

Traduit de Teaching Children Classes, Grade 1, Ruhi Institute Book 3, p. 128


Juliet Thompson, une jeune artiste de New York, a été parmi les premiers Occidentaux à rendre visite à ‘Abdu’l-Bahá en Terre sainte. Elle a raconté ce qui suit :

On apporta le thé dans la pièce où nous étions rassemblés – dans les petits verres transparents habituels –, et ‘Abdu’l-Bahá nous servit lui-même.

S’asseyant de nouveau sur le divan, il appela les quatre enfants qui nous accompagnaient. Puis, avec une immense tendresse, un amour sans bornes qui ne pouvait venir que du Centre et de la Source mêmes de l’amour, il les prit tous les quatre sur ses genoux, les étreignit tous, les serrant très fort contre son cœur. Puis il les déposa à terre et se leva pour leur servir lui-même le thé.

Les mots me manquent totalement quand j’essaie d’exprimer le tableau divin que j’ai vu à ce moment-là. Un amour pareil à celui du Christ rayonnait de lui; avec une douceur comme je n’en avais jamais vu, il se pencha pour servir les petits enfants, les enfants d’Orient et les enfants d’Occident. Il s’assit par terre avec eux, mit du sucre dans leur thé, le remua et le leur servit avec un sourire céleste, une tendresse infinie se reflétant sur son beau visage immortel telle une lumière blanche. Je ne puis le décrire!

Traduit de The Diary of Juliet Thompson, p. 40-41


Leroy Ioas, qui était un jeune garçon en 1912, eut la chance de rencontrer le Maître lors de sa visite à Chicago. Un jour, alors qu’il se rendait à l’hôtel Plaza pour y entendre ‘Abdu’l-Bahá, il décida de lui acheter des fleurs. Bien qu’il eût très peu d’argent, il réussit à trouver un gros bouquet de fleurs qu’il aimait particulièrement – des œillets blancs! Mais en approchant de l’hôtel, il changea d’avis : « Je n’offrirai pas ces fleurs à ‘Abdu’l-Bahá », dit-il à son père. Son père fut vraiment étonné : « Pourquoi, alors que le Maître aime tant les fleurs? » Le jeune Leroy répondit : « Je viens voir le Maître pour lui offrir mon cœur, et je ne veux pas qu’il pense que je veux des faveurs. Il sait ce qu’il y a dans le cœur d’une personne, et c’est tout ce que j’ai à offrir. »

Sur ce, le père de Leroy monta à l’étage et présenta les fleurs à ‘Abdu’l-Bahá. Le Maître en était si heureux! Leur parfum le ravit et il enfouit son visage dans le bouquet, comme il aimait tant le faire.

Pendant la causerie, Leroy resta assis aux pieds de ‘Abdu’l-Bahá et écouta ses paroles sages et aimantes. Après l’exposé, le Maître se leva et serra la main de chaque invité. À chacun, il donna un œillet blanc. À la fin, il n’en restait plus que quelques-uns. Debout derrière ‘Abdu’l-Bahá, Leroy se dit : « J’aimerais bien qu’il se retourne et me donne une de ces fleurs! »

Soudain, le Maître se retourna et posa son regard sur Leroy. Son visage rayonnait d’amour et ses yeux étaient pleins de bonté. Lui remit-il un œillet blanc? Non. ‘Abdu’l-Bahá offrit à Leroy quelque chose de bien plus précieux. Une magnifique rose rouge était épinglée à son manteau. Il la retira et la présenta au jeune garçon. Le cœur de Leroy bondit de joie. Oui, le Maître savait ce qu’il y avait dans son cœur.

Traduit de Annamarie Honnold, Vignettes from the Life of ‘Abdu’l-Bahá, p. 98-99


Lors d’un séjour dans une vaste demeure de New York, ‘Abdu’l-Bahá accueillit des garçons des quartiers les plus pauvres de la ville. Il salua chacun d’eux à leur arrivée, serrant la main de certains, passant le bras autour de l’épaule d’un autre, mais toujours avec le sourire et en riant aux éclats comme s’il était un des leurs. Les jeunes garçons avaient l’air fort à leur aise, et ce cadre peu familier ne semblait pas les gêner. Un des derniers à entrer était un enfant d’environ treize ans, à la peau noire. Sa peau était très foncée et, comme il était le seul garçon de sa race dans le groupe, il craignait évidemment de ne pas être le bienvenu. Quand ‘Abdu’l-Bahá le vit, son visage s’éclaira d’un sourire céleste. Il leva la main et s’exclama d’une voix forte afin que tous l’entendent : « Ah! Voici une rose noire! »

Un grand silence envahit la pièce. Le visage noir s’illumina d’une joie et d’un amour presque célestes. Les autres garçons jetèrent sur lui un regard neuf. J’imagine qu’on l’avait souvent traité de bien des choses « noires », mais jamais encore de « rose noire ».

Adapté de Howard Colby Ives, Les voies de la liberté, p. 61


Le cœur de tous les enfants est d’une pureté absolue.

The Promulgation of Universal Peace Causerie donnée par ‘Abdu’l-Bahá le 24 avril 1912


Le Maître aimait beaucoup les enfants. On a remarqué que « beaucoup de ses causeries ont été présentées alors qu’il était assis, son bras entourant un enfant ». Il disait aux parents : « Donnez une bonne éducation à cet enfant; faites tout votre possible pour qu’il ait ce que vous pouvez lui offrir de mieux, afin qu’il puisse profiter des avantages de cette époque glorieuse. Faites tout ce que vous pouvez pour les encourager à être spirituels. »

Traduit de Annamarie Honnold, Vignettes from the Life of ‘Abdu’l-Bahá, p. 140


Une prière de ‘Abdu’l-Bahá

Ô toi, Seigneur de bonté, ces beaux enfants sont l’œuvre des mains de ta puissance et les signes merveilleux de ta grandeur. Ô Dieu, protège ces enfants. Par ta grâce, aide-les à s’instruire et permets-leur de servir l’humanité. Ô Dieu, ces enfants sont des perles; qu’ils soient nourris et protégés par ta tendre bonté!

Tu es le Généreux, le Très-Aimant.

Rencontres avec ‘Abdu’l-Bahá

Lisez ici des prières et des histoires sur l’exemple donné par ‘Abdu’l-Bahá